La Saponification à Froid : comment ça fonctionne ?
Dernière mise à jour : 15 mars 2022
« La nature est un livre écrit en langage mathématique », Galilée
Tout en ne rentrant pas dans la chimie pure et scolaire, il est facile d’expliquer et de comprendre comment ce savon agit au bénéfice de votre corps.
La saponification répond à un formule simple, elle correspond au mélange d’esters (les corps gras) avec un alcali (la soude caustique ou potasse). Le mélange de ces différentes molécules donne lieu au processus de saponification duquel résultent le savon et la glycérine.
Les molécules de soude, ou potasse, « cassent » celles des graisses et en se combinant ces différentes molécules se transforment en savon et glycérine. On compte, environ, 10% de glycérine dans les savons faits à froid.
Avec la soude caustique, ou la potasse, les graisses sont donc saponifiées. Le surgras quant à lui est un « surplus » de graisses qui ne subissent pas la saponification.
Dans ce résultat de transformation, il faut prendre en compte la nature des acides gras car il en existe 3 différents : les saturés, les mono-insaturés et les polyinsaturés. Si le détail de ces caractéristiques vous intéresse je pourrai y consacrer un article plus complet. Les acides gras saturés sont les plus prompts à la saponification, il s’agit notamment des graisses « solides » tels que le beurre de karité ou l’huile de noix de Coco. Le ratio conseillé entre ces différentes familles de graisse est le suivant Saturés > Insaturés.

Est-il indispensable de préciser que ce schéma est lui aussi fait maison ? :)
En se combinant aux molécules des matières grasses, l’alcali s’ajoute à la tête ainsi qu’à la queue de celles-ci.
De cette manière, de la glycérine apparaît sur la « tête » et le savon sur la « queue ». Zoomons un peu plus sur le savon, pour en comprendre ses actions.
Le savon est en fait constitué de micelles : il s’agit d’une structure qui relie différents groupes moléculaires. Ici, des molécules hydrophiles qu’on peut définir grossièrement comme des particules qui aiment l’eau et des molécules lipophiles, qui « aiment » les graisses et sont hydrophobes. Cette combinaison permet d’agir comme un véritable « aimant » sur les impuretés et graisses de la peau car sa queue lipophile les attire. Ensuite, la partie hydrophile décolle ces impuretés de la peau et l’en débarrasse.